Éternelle bienveillance

Publié le par Parme Ceriset

Éternelle bienveillance

Elle était éternelle en préparant le thé 
Ou le café brûlant qui coulait en fontaines
De ses mains ravinées par le temps et la peine,  
Son regard pétillait de joie et de gaieté.

Elle souriait à ceux qui aimaient son gâteau
Qu'elle avait préparé avec tout son amour
Et arrosé du jus des oranges du jour,
Le biscuit délicieux aux saveurs oubliées... 

Elle nous offrait surtout ces fleurs d'insouciance 
Qui depuis son départ dans les nuées d'azur
Ont péri étouffées au cœur de la verdure
Par la mauvaise herbe des terres de l'absence. 

Bien sûr j'ai vu passer son rigide cercueil  
Sur le parvis glacé de l'église des morts
Mais ses mots de jadis en moi brillent encore, 
Ils écrivent la nuit mille et mille recueils.

Parme Ceriset, 02/02/19 sous Copyright 

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